Introduction
Cet article pour vous présenter les résultats du Sondage publié sur ce blog.
Ce sondage était très simple, il se composait de 3 questions fermées et 1 question ouverte facultative.
Les questions fermées proposaient un certain nombre de choix à cocher, plusieurs choix étaient possibles, un choix devait être coché au minimum.
104 personnes ont répondu, mais attention, puisque plusieurs choix étaient possibles, il y a plus de 104 réponses (choix) par question.
La question ouverte étant facultative, seule une petite moitié y a répondu, elle reste néanmoins riche d’enseignements.
Situation actuelle
Cette question visait à connaitre la situation de la personne qui se lance ou pense à se lancer dans un projet de création.
Pour cette question il y a peu de réponses multiples, (le ratio réponses totales sur nombre de répondants est de 1,15) soit une quinzaine de personnes qui indiquent 2 situations simultanées et jamais plus (salarié et entrepreneur en création, puis étudiant et entrepreneur en création puis à la recherche d’emploi et entrepreneur en création)
On note donc que les créateurs d’entreprises sont majoritaires, grossièrement un tiers de personnes en cours de création d’entreprise, puis nous avons un petit tiers de salariés et enfin les 3 dernières catégories quasiment à égalité, entrepreneurs vivant de son business, étudiant et chercheur d’emploi.
Compte tenu du fait que le questionnaire s’adressait à des personnes intéressées par la création d’entreprise, on peut voir aussi les choses de la façon suivante : une petite moitié (33 + 14 = 47 %) des répondants sont passés à l’action pour entreprendre, soit qu’ils soient en cours de création, soit qu’ils aient effectivement créé leur entreprise et en vivent, ce qui est encourageant.
Questions aux entrepreneurs vivant de leur business
- Quelle est la nature de votre business ?
- Dans quel domaine œuvrez-vous ?
- Seriez-vous disposé à partager votre expérience sur le blog ?
- Merci de vos retours dans la zone commentaire ci-dessous
On note que les réponses “Entrepreneur en création” restent majoritairement uniques, c’est à dire que, à quelques exceptions près, l’entrepreneur en création n’est ni salarié ni étudiant ni à la recherche d’un emploi.
C’est intéressant car ce n’est pas non plus un entrepreneur “vivant de son business” et qui pourrait être en train de créer une nouvelle entreprise (aucun répondant n’est dans ce cas de figure) alors à l’évidence, une question se pose :
De quoi vivent les entrepreneurs en création ?
Un des entrepreneurs en création nous indique en commentaire qu’il est à la retraite, je suis heureux de le féliciter. Mais ça n’explique pas de quoi vivent les autres !
La première hypothèse que j’émets est que ces entrepreneurs ont un conjoint qui travaille et que donc ils pourraient majoritairement être des femmes. L’inverse n’étant pas exclu mais me parait beaucoup moins probable. (Inclure sexe, âge et situation matrimoniale n’avait pas été prévu dans le questionnaire dans le souci de ne pas être inquisitoire).
Une seconde hypothèse pourrait être que nos entrepreneurs sont jeunes et vivent encore chez leurs parents.
Une dernière hypothèse pourrait être que ces entrepreneurs ont obtenu des prêts d’une façon ou d’une autre et vivent sur cette ressource en attendant que leur entreprise fructifie. On notera que les deux dernières hypothèses peuvent plus ou moins se conjuguer.
Questions aux entrepreneurs en création
- Etes-vous soutenu par votre conjoint ou votre famille ?
- Avez-vous reçu des dons de la part de vos proches ?
- Avez-vous contracté des dettes ?
- Merci de vos retours dans la zone commentaire ci-dessous
Quelles sont vos motivations pour avancer dans votre projet ?
Pour cette question il y a beaucoup de réponses multiples, (le ratio réponses totales sur nombre de répondants est de 2,60) c’est à dire qu’en moyenne chaque répondant a sélectionné entre 2 et 3 choix. Je rappelle que les pourcentages exprimés ci-dessus le sont par rapport au nombre total de réponses, pas par rapport au nombre de répondants.
On note tout de suite que les 4 choix dominants impliquent des motivations liées à l’altruisme d’une part (Développer mon pays, créer de l’emploi) et au développement personnel d’autre part (Plaisir d’être indépendant et de créer par soi même), le désir d’argent ne vient qu’en cinquième position et les derniers choix qui relèvent plus du dépit, ne sont quasiment pas représentés.
Il est donc évident qu’on créé, on qu’on y pense à tout le moins, sous l’impulsion de motivations positives, pas à défaut d’autre chose. C’est un point très encourageant.
Puisque nous avons là un nombre important de choix multiples dans les réponses, Il est intéressant de se faire une idée du poids des choix par rapport aux personnes individuellement et non plus par rapport aux nombres de réponses totales :
D’abord : contribuer au développement de mon pays !
Dans ce graphique, les pourcentages sont exprimés par rapport aux nombres de répondants, ce qui explique que leur total dépasse 100.
Ici les différences apparaissent plus clairement : près de trois quarts des personnes ayant une volonté de créer déclarent vouloir contribuer au développement de leur pays. Ici nous avons certainement un trait propre à l’Afrique. En écrivant cet article, j’ai cherché une enquête similaire et j’ai trouvé ça : Motivations et freins des jeunes à entreprendre. Dans cette enquête, qui était essentiellement dirigée vers des étudiants, les motivations altruistes, ne sont même pas proposées ! C’est dire qu’on ne pense même pas qu’elle puisse exister !
Cette constatation est une leçon qui en dit long sur la mentalité occidentale, et doit être un encouragement et un motif de fierté pour la création d’entreprise en Afrique. De plus, les motivations altruistes sont certainement parmi les plus puissantes pour animer les actions des êtres humains et en même temps je suis persuadé que ce sont celles qui peuvent apporter le plus de bonheur dans l’existence.
On peut saluer cette constatation, la faire connaître et l’encourager !
Typologie des motivations
Je propose maintenant de regrouper les motivations sous 4 catégories :
- altruisme
- développement personnel
- argent
- à défaut d’autre chose
Dans ce graphique, nous avons regroupé :
- “Je veux contribuer au développement de ma région / mon pays” avec “Je veux créer de l’emploi”
- ‘’Je veux être indépendant et maître de moi même” avec “Je veux avoir le plaisir de mener à bien mes propres projets”
- “Je ne trouve pas d’emploi à ma mesure” avec “Je ne trouve pas d’emploi du tout”
On constate que les motivations purement altruistes s’équilibrent à peu près avec les motivations liées au développement personnel, à la réalisation de la personne.
Les motivations liées à l’argent restant bien en retrait (Pour tenir compte du biais introduit par le fait qu’il n’y avait qu’un seul choix lié à l’argent, même si multiplie par 2 le score de cette motivation, on reste bien en deçà du score des deux autres)
Donc, en conclusion de ce point, ALTRUISME et EPANOUISSEMENT PERSONNEL sont les deux grands moteurs pour entreprendre en Afrique.
Les obstacles à l’entrepreneuriat
Pour cette question, nous avons 182 réponses (choix) pour les 104 répondants, c’est-à-dire que chaque répondant a sélectionné près de deux choix en moyenne. La représentation en part de tarte utilise les pourcentages par rapport aux nombre de choix.
Personne ne manque d’idée !
Dans ces résultats, la première chose qui me frappe est que PERSONNE n’a déclaré manquer d’idée ! Ce n’est pas anodin, car je connais beaucoup de personnes en France qui déclarent qu’elles aimeraient créer une entreprise mais qu’elles n’ont pas d’idée.
Je propose plusieurs hypothèses ci-dessous, non exclusives les unes des autres, chacune pouvant avoir sa part dans l’explication du phénomène :
Une première hypothèse serait que les africains (en supposant qu’une grande majorité d’africains ait répondu au questionnaire, ce qui semble être le cas) ont plus d’imagination que les occidentaux. Ce n’est pas impossible, mais on n’a pas moyen de le vérifier avec les données dont on dispose.
Une deuxième hypothèse serait la suivante : en Occident, il y a déjà un grand nombre d’entreprises dans toutes sortes de créneaux imaginables et in-imaginables, on ne sait plus quoi inventer, tout semble saturé. Ce n’est pas le cas en Afrique, il resterait beaucoup de besoins fondamentaux non couverts, la compétition serait moins rude, donc une majorité d’idée semble aisée à mettre en œuvre.
Enfin je vois une troisième hypothèse qui serait que les futurs entrepreneurs jugent les possibilités par comparaison entre l’Occident et l’Afrique, particulièrement (mais pas exclusivement) les membres de la diaspora. Ils partent de ce qui existe en Occident et n’existe pas encore ou à peine en Afrique, et y voient une opportunité d’innovation dans le contexte africain. Cette dernière explication semble se vérifier par les projets souvent assez pointus technologiquement dont on a connaissance par le blog.
Je dois dire que, malheureusement, ces projets semblent souvent peu réalistes vis-à-vis des formes de l’économie africaine en général.
Donc attention, des idées c’est bien, des idées à l’épreuve du terrain africain, c’est mieux !
Mais la majorité manque d’argent !
Le premier poste de plainte est l’argent. A la fois en terme de pourcentage exprimé par rapport au nombre total de choix, et plus significativement, comme on le voit dans le diagramme ci-dessus, en pourcentage du nombre de répondants.
D’une part on en manque à 55 % : constat – et d’autre part on craint de ne pas en obtenir (29 %) : angoisse !
Grossièrement plus de la moitié des répondants a un problème avec l’argent et surtout avec l’argent qu’il n’a pas, là tout de suite, avant même de penser à celui dont il aurait besoin ultérieurement pour développer son activité.
Je pense que la crainte de ne pas obtenir de financement est une crainte malheureusement fondée, d’autant plus en zone CFA (Voir l’article l’étrange zone CFA sur ce sujet). La majorité des banques africaines se contentant de gérer les dépôts des salaires des fonctionnaires de l’Etat et les transactions des grandes entreprises étrangères et nationales, éventuellement liées à l’Etat par ailleurs. Et elles se refusent tout simplement à gérer les dossiers de demande de prêts de petits entrepreneurs ou petites entreprises, tâche qu’elles jugent compliquée, peu rentable et risquée.
Ceci dit, ce n’est absolument pas une raison pour ne pas faire un plan de financement, un plan de trésorerie et une demande de prêt à votre banque et à toutes les autres banques de la place. La situation évolue petit à petit, il faut être prêt à saisir toute ouverture possible.
Un tout petit pourcentage de répondants (4 %) n’a pas de compte en banque, c’est intéressant de le constater. A moins de vouloir rester dans le secteur informel, il faut sauter le pas, si vous avez l’intention de créer votre entreprise et d’en faire un business durable, faite les démarches nécessaires, même – surtout peut être – si vous craignez les complications administratives, cela vous permettra de vous faire la main avec une démarche facile.
Il n’y a pas que l’argent dans la vie !
Outre le financement il y avait, dans le questionnaire, deux autres craintes proposées : crainte de l’administration et crainte de l’échec, respectivement 23 % et 19 % des répondants s’y sont reconnus.
La crainte des complications administratives
C’est quelque chose d’assez répandu, si elle est totalement injustifiée en Occident où immatriculer une entreprise se fait avec une grande facilité, il est assez typique de se retrouver face à des tracasseries administratives dans beaucoup de pays africains.
Pour mitiger cela, il faut déjà se renseigner sur le processus, en comprendre le principe. Je ne saurais trop vous conseiller de lire les articles du blog concernant les processus d’immatriculation de divers types d’entreprises (Entreprise Individuelle, SARL), voire associations (ONG). Ces choses ne sont pas si compliquées et elles tendent à se simplifier.
Maintenant, n’oubliez pas que vous pouvez vous faire aider, il est préférable de dépenser un peu d’argent auprès d’une société spécialisée en droit des affaires et de s’épargner d’épuisantes démarches avec l’administration, notamment si vous envisagez de créer une SARL où de plus la rédaction des statuts peut avoir une importance.
N’oubliez pas que vous avez sur ce blog, la dirigeante d’une société de ce type en la personne de Thérèse Beticka qui a rédigé tous les articles relatifs au droit des affaires …
Le manque de temps
Il arrive avec 23 %, exactement au même niveau que la crainte des complications administratives. Nous sommes là face à quelque chose de très subjectif. Certaines personnes n’ont jamais de temps, d’autres dans les mêmes circonstances, semblent toujours disponibles, comme si elles avaient l’éternité devant elles.
Donc fondamentalement, chacun doit avoir une certaine appréhension subjective du temps, et met en place un comportement dépendant de cette appréhension. Il existe de très nombreuses méthodes de gestion du temps, si vous avez ce problème, je vous conseille la lecture de l’article suivant « Gestion du temps efficace » du blog du Manager Urbain.
Le manque de connaissance
19 % déclarent manquer de connaissances, il n’est pas facile de savoir si nous avons affaire à un constat factuel ou à une crainte liée à une croyance limitante sur soi même.
Certaines personnes se sentent encore ignorantes d’un sujet alors qu’elles en ont une connaissance encyclopédique, d’autres au contraire, après avoir acquis quelques principes, se sentent des experts du domaine, et il n’est pas exclu que ces dernières soient plus efficaces que les premières pour traiter un problème relatif au sujet en question …
Quoi qu’il en soit, le manque de connaissances est certainement une des choses les moins handicapantes pour un entrepreneur !
Dés lors qu’il en fait un constat factuel, et non une angoisse, il sait ce qu’il lui manque, il ne lui reste plus qu’à trouver ces connaissances. Il peut choisir de les acquérir par lui même, notamment si elles sont fondamentales pour son entreprise, il peut aussi décider qu’il n’a pas besoin d’entrer dans ces détails et que ce manque sera pallié par un associé, un employé, un fournisseur …
Ainsi, au cours d’un procès, un avocat posait des questions de culture générale à Henri Ford, dans le but de démontrer qu’il était inculte, celui-ci répondit : “Permettez-moi de vous rappeler que j’ai dans mon bureau une rangée de boutons électriques. Il me suffit d’appuyer sur l’un d’eux pour appeler un homme capable de répondre à n’importe quelle question relative à l’affaire dont je m’occupe personnellement et à laquelle je consacre tous mes efforts. Maintenant, voulez-vous être assez aimable pour m’expliquer pourquoi, dans le seul but de répondre à vos questions, je devrais avoir la cervelle farcie de culture générale alors que je suis entouré de collaborateurs qui suppléent à toute lacune ou défaillance de ma part ?”
OK ?
Je note que la peur de manquer de connaissances semble assez répandue chez l’entrepreneur africain, souvent tenté par la surenchère aux diplômes, donc prenez garde à ça, pas de complexe SVP, et pensez donc à Henri le cas échéant !
La peur de l’échec : entre la réalité et les idées sur la réalité
19 % des répondants déclarent craindre l’échec. Là nous sommes clairement dans l’angoisse pure, dans la crainte de quelque chose qui n’existe pas ! C’est un gros morceau qu’on va traiter spécifiquement.
D’abord, je veux faire remarquer l’absence de relation de cause à effet entre une situation jugée difficile et l’angoisse. On peut juger une situation difficile sans pour autant devoir en ressentir de l’angoisse.
L’angoisse n’est pas la conséquence de la situation mais découle de l’idée qu’on s’est forgée de notre incapacité à gérer cette situation; difficile ou pas, présente ou future.
Bref l’angoisse n’a rien à voir avec la réalité mais avec certaines idées que l’on a sur la réalité.
A l’entrepreneur, je veux dire : abandonne tout sentiment d’angoisse !
Mais me direz vous, si la situation est difficile, il est normal d’angoisser ? NON justement !
Si vous devez affronter une situation objectivement difficile pensez-vous que l’angoisse va vous aider ? NON ! Au contraire, nous sommes d’accord n’est-ce pas ?
Ce qui est particulier avec l’angoisse c’est qu’on a le sentiment de ne pas en être maitre. Même si on reconnait intellectuellement que c’est une émotion nuisible pour l’action, on y est parfois soumis.
Qu’est-ce qui explique cela ? Ce qui explique cela ce sont certaines croyances inconscientes que nous avons sur les situations. Nous y associons automatiquement certaines idées tellement ancrées au fond de notre esprit qu’on ne les reconnait plus comme des idées – que nous avons adoptées, sinon créées de toutes pièces – mais comme une réalité qui s’impose à nous.
La solution à l’angoisse est de ramener à la conscience tout ce que l’on tient comme vrai à propos de la situation, en relation avec soi, et de prendre de la distance avec ces soi-disant vérités. D’expérience, l’angoisse est avant tout liée à des croyances limitantes à propos de soi du style, “je ne suis pas assez intelligent pour … ”, “je suis jamais considéré par les autres donc …”, “Puisque les autres ne me comprennent pas …”, etc.
Si vous êtes sujet à l’angoisse, faites cet exercice.
Si vous comprenez l’anglais le site de Morty Lefkoe peut aider, il y a du bon matériel gratuit, notamment un exercice d’élimination de croyance limitante courante. Vous pouvez aussi télécharger le mini cours Avatar de gestion des croyances, en français, et je peux vous assister personnellement pour travailler cela.
Quelle est votre frustration N° 1 vis-à-vis de la création d’entreprise ?
Nous arrivons à l’analyse de notre dernière question, totalement ouverte. Donc la, je laisse simplement la parole à nos répondants à travers une sélection de leurs réponses, certaines réponses redondantes ne sont pas rapportées, ne soyez pas déçu si vous ne retrouvez pas vos réponses exactes ci-dessous !
On va retrouver les illustrations des grandes craintes discutées ci-dessus, des thèmes qui n’étaient pas proposés parmi les réponses possible, particulièrement celui du manque de soutien et de suivi, le fait d’être considéré comme riche par autrui avec les conséquences que ça peut impliquer … Mais aussi des déclarations positives …
Les manques divers
- Le manque d’apport personnel.
- Manque d’investissement.
- Le manque de financement et la fiscalité.
- La banque et l’administration.
- L’absence d’information ainsi que le parasitage administratif, sans compter le manque de soutien de la part des banques.
- La frustration n°1 est qu’en Afrique les institutions bancaires ne sont pas prêtes à appuyer les jeunes entrepreneurs ne disposant pas de garantie pour obtenir un financement.
- L’absence de financement a long terme et les mécanismes institutionnels d’appui à la réalisation des projets au Cameroun.
- Le ralentissement du secteur privé à cause du manque de financement.
- Le business plan le financement.
- Je suis française j’ai crée ma société au Sénégal en 2011, le plus ennuyeux c’est de ne pas réussir à obtenir des subventions européennes pour la création d’emplois en Afrique! J’ai aussi travaillé avec la Guinée Bissau et malheureusement le pays n’est pas suffisamment stable pour faire venir les investisseurs, les infrastructures sont mauvaises, gros problèmes en énergie.
- Comment faire l’inventaire vu le temps, car je suis salarié.
Les craintes de l’échec, de la concurrence loyale et déloyale, du marché …
- Le gout du risque, l’échec.
- L’effort engagé n’est pas toujours synonyme de succès.
- De ne pas pouvoir réussir car je sais que l’entrepreneuriat constitue un grand engagement de soi. C’est pour cela que j’ai accepté les fonctions de gérante salarié que j’occupe actuellement pour acquérir les bases nécessaires pour y arriver.
- Se mesurer aux entreprises existantes
- L’aspect commercial, notamment le manque de débouchés.
- Le tout n’est pas d’avoir les connaissances ni même l’argent, mais plutôt d’avoir les contacts et surtout de bons contacts. Gagner les marchés n’est toujours pas une affaire de meilleures offres, mais plutôt une affaire de qui t’introduit dans la boite, et surtout quelles sont les commissions à toucher.
- Les contraintes posées par l’État, les institutions financières et les organismes mondiaux telle que l’OMC et autres.
- Le partage du marché africain au bénéfice de certaines entreprises liées à certains gouvernements.
Le manque de soutien
- Pas de soutien nécessaire!
- L’entrepreneur est en général seul.
- On est pas accompagné et il faut être très courageux pour ne pas céder au découragement …
- Le manque d’appui concret des autorités, en terme de formation et de facilitation des affaires.
- L’absence de promotion de l’entrepreneuriat coopératif chez des gens qui n’ont pas particulièrement de difficultés financières.
Le syndrome de la vache à lait
- Toute volonté de création d’entreprise en Afrique est considérée comme disponibilité de moyens suffisants, donc une permanente sollicitation sociale et administrative.
Le mot de la fin
- Je n’en ai pas car je n’agis pas en fonction des difficultés ou des échecs mais par mise en oeuvre d’études, de fixation de stratégies à géométries circonstancielles et d’actions adaptées à leurs résultats.
Conclusion
Le blog remercie chaleureusement les participants au sondage !
Nous sommes toujours heureux de vos réactions en commentaires, donc ne vous en privez pas. Il y a quelques questions au sein de l’article qui appellent des réponses.
Vous avez aimé cet article ? Alors merci d’utiliser les outils à gauche et ci-dessous pour le partager sur vos réseaux sociaux, pour ajouter quelques “J’aime” et twittez, suivez nous etc … vos amis vous en seront reconnaissants et cela vous procurera une occasion pour leur demander un prêt !
nfamaradiocou@gmail.com
merci,
Pour ce qui est de l’argent, pour commencer on peut s’orienter vers la création d’une entreprise de service en ligne. Cela permet de lancer une activité avec très peu d’apport personnel. Par exemple, créer un site de conseil pour réparer sa voiture soi-même.
Par la suite si le site internet fonctionne, il nous sera alors plus facile de trouver des clients et de vendre des prestations pour réparer les voitures. (c’est juste un exemple).
Je pense qu’internet peut justement permettre de commencer en douceur, d’abord sous forme de Hobby, et puis de concrétiser si cela nous est possible.
Et pour ce qui est du manque de temps … ce n’est qu’une question d’organisation et de gestion du temps. On pense souvent avoir besoin de beaucoup de temps pour lancer une entreprise. Certes, cela prend du temps, mais en procédant étape par étape, tout est possible 🙂
En tout cas, article, sondage et surtout analyse très intéressants !
L’article suivant pourrait justement aider les jeunes entrepreneurs à « trouver » le temps de créer leur entreprise :
Bonjour!
Cet article donne des résultats très intéressant. L’entreprenariat africain est souvent perçu comme une forme d’auto-emploi mais d’après le sondage, les motivations sont semblables à celles de leurs pairs dans la plupart des pays à l’extérieur de l’Europe. Ce serait intéressant de comparer les résultats des répondants selon la taille des PME.
C’est possible que les très petites entreprises se lancent en affaire d’abord pour des raisons financières et celles qui arrivent à survivre sont par la suite motivées par autre chose.
Vraiment intéressant.
N.